Gstaad © DR
La Tente du Festival de Gstaad accueillait la star du piano mondial Yuja Wang pour l'interprétation non pas d'un mais de deux concertos, celui en sol et celui pour la main gauche de Maurice Ravel, aux côtés d'un Orchestre Philharmonique de Radio France au sommet de sa forme sous le geste de Tarmo Peltokoski, qui couronnait ce grand jaillissement symphonique des spectaculaires Tableaux d'une exposition de Modest Moussorgski.
Durant 7 semaines, plus de 26800 visiteurs se sont pressés sous la Tente de Gstaad et dans les églises de la région pour assister à plus de 60 concerts et 4 cours de maîtres de haut vol, sans oublier l'offre toujours plus fournie destinée aux enfants et aux familles ainsi qu'aux musiciens amateurs.
Durant 7 semaines, plus de 26800 visiteurs se sont pressés sous la Tente de Gstaad et dans les églises de la région pour assister à plus de 60 concerts et 4 cours de maîtres de haut vol, sans oublier l'offre toujours plus fournie destinée aux enfants et aux familles ainsi qu'aux musiciens amateurs.
Un été inspirant
Parmi les autres moments marquants de cet été, on relèvera aussi la magnifique résidence de quatre concerts imaginée par le pianiste suisse Francesco Piemontesi, qui durant les premiers jours du Festival l'a révélé à la fois en solo, en duo (avec Sol Gabetta), en trio et en concerto (en compagnie du Freiburger Barockorchester). Outre la présence de nombreuses stars lors des concerts vocaux et de musique de chambre (Giovanni Antonini à la tête du Chœur du Bayerischer Rundfunk dans une «Création» de Haydn d'anthologie, Maria João Pires en « Voyage d'hiver » avec Matthias Goerne, Bruce Liu et Fazil Say dans de nouveaux récitals vertigineux, Mitsuko Uchida à quatre mains dans le dernier Schubert, Daniel Hope, Sir András Schiff, Renaud Capuçon, Alexandre Kantorow, Lucienne Renaudin Vary…) et de nombreux moments d'émotion comme la remise du Prix Olivier Berggruen 2023 à la pianiste Alexandra Dovgan, les grands concerts sous la Tente de Gstaad ont une nouvelle fois tenu toutes leurs promesses, avec des moments inoubliables comme le tour de chant dédié à la grande Marlene par Ute Lemper, une « Tosca » de Puccini en version semi-scénique animée par Sonya Yoncheva, Riccardo Massi et Erwin Schrott, une soirée 100% Brahms avec Lahav Shani et le Philharmonique d'Israël, ou encore les deux grandes affiches symphoniques animées par Jaap van Zweden et le Gstaad Festival Orchestra, dédiées à la « Résurrection » de Mahler et à la Neuvième de Chostakovitch.
Music for the planet
Cette édition festivalière était placée sous le signe de « l'humilité », première étape de notre cycle de trois ans dédié au « changement ». Parmi les temps forts de cette nouvelle affiche figurait la série de concerts « Music for the Planet » imaginée par la violoniste et compositrice Patricia Kopatchinskaja. Le 5 août, elle mettait en scène de manière spectaculaire «l'adieu» à notre planète et à la nature telle qu'on les a connues et aimées jusqu'ici – une soirée si captivante qu'elle restera gravée dans toutes les mémoires. Cinq jours plus tard, la violoniste présentait à l'église de Saanen l'une de ses propres créations: un mélodrame prenant comme trame l'histoire des Inuits et, à travers eux, la menace mortelle que fait peser le changement climatique sur les peuples premiers.
Le cycle « Music for the Planet » a mis en scène musicalement le changement de façons aussi passionnantes que contrastées et suscité ainsi de très nombreuses réactions, critiques et discussions, et au bout du compte une vraie attente par rapport aux déclinaisons futures de cette série.
Le cycle « Music for the Planet » a mis en scène musicalement le changement de façons aussi passionnantes que contrastées et suscité ainsi de très nombreuses réactions, critiques et discussions, et au bout du compte une vraie attente par rapport aux déclinaisons futures de cette série.
Des jeunes talents de la Gstaad Academy tournés vers un avenir promis
La Gstaad Academy continue, de son côté, son développement, avec des cours de haut vol dans les domaines des cordes (violon, alto et violoncelle), du piano – avec le concours exceptionnel de la légende vivante Maria João Pires –, de la musique baroque – une Académie animée par Maurice Steger qui a profité une nouvelle fois de la présence de grands noms de ce répertoire à l'affiche de la manifestation pour étoffer son offre pédagogique – et de la direction d'orchestre. Conduite par Jaap van Zweden, Johannes Schlaefli et – pour la première fois cette année – Mirga Gražinytė-Tyla, et documentée par un canal vidéo en pleine expansion (la Gstaad Digital Conducting Academy), la Gstaad Conducting Academy a couronné le 17 août trois baguettes en herbe d'un Prix Neeme Järvi : Yukuang Jin, Anna Sułkowska-Migoń et Aurel Dawidiuk.
La créativité sans limite de nos « Jeunes Étoile »
Last but not least, un vote en ligne est ouvert jusqu'au 21 septembre 2023 (sur la plateforme Gstaad Digital Festival) pour élire la meilleure «Jeunes Etoile» de l'été, parmi les sept artistes dont la matinée à la chapelle de Gstaad a été enregistrée et est proposée désormais en streaming. Une plateforme digitale lancée en 2017 dans le but de permettre au public de revivre les meilleurs moments de la manifestation – publiés régulièrement durant l'année suivante – mais aussi de rendre accessible celle-ci à une plus large public.